GeoTLD Group : réunion à Cologne des extensions internet régionales

Après Quimper en 2022, la réunion annuelle des extensions internet du GeoTLD Group s’est tenue à Cologne en Allemagne les 11 et 12 septembre.

Le groupe GeoTLD réunit les extensions internet régionales et locales au niveau mondial. La session 2023 qui s’est tenue dans les locaux de l’association Eco à Cologne a permis aux registres qui gèrent ces extensions liées à une région ou à une ville de faire le point sur l’actualité du secteur et de croiser leurs expériences.
Outre le .bzh, étaient notamment représentés au cours de cette session : le .koeln, le .alsace, le .paris, le .berlin, le .eus, le .cat, le .gal, le .frl, le .wien ou encore le .amsterdam ainsi que les principaux bureaux d’enregistrement allemands.

La plus-value des extensions régionales

Les GeoTLD permettent aux entreprises, associations ou collectivités de mettre en avant leur implantation géographique, leur attachement à leur territoire tout comme bénéficier de noms qui ne sont plus disponibles dans d’autres extensions. Les extensions internet régionales sont aussi un atout pour le référencement comme le montre l’étude sur le positionnement du .cat présentée en séance.

Cette étude révèle en effet que les pages des domaines .cat se positionnent comparativement mieux que celles du .es ou du .com sur la base d’un contenu sémantiquement neutre. L’étude a vivement intéressé les participants qui ont convenu de réaliser une étude pour d’autres domaines linguistiques ou régionaux.

Cologne Local heroes

La session 2023 a été l’occasion pour la ville hôte de Cologne de présenter ses actions pour promouvoir l’extension .koeln. L’extension qui compte plus de 19 000 noms de domaine s’attache ainsi à mettre en avant les entreprises locales, des « local heroes » qui affichent fièrement leur identité.

Une mise en avant qui fait écho aux témoignages d’utilisateurs du .bzh ! 🙂

Les enjeux de la directive NIS2

Notre réunion annuelle a permis de faire le point sur la directive européenne NIS2  qui se met progressivement en place pour renforcer la cybersécurité des acteurs européens. Cette directive fait suite à une première directive « Network and Information Security » (NIS) adoptée en juillet 2016 par le Parlement européen et le Conseil de l’Union européenne. Transposée au niveau national en 2018, cette directive avait pour objectif d’augmenter le niveau de cybersécurité des acteurs majeurs de dix secteurs d’activité stratégiques (soient quelques centaines d’entités en France).
La directive NIS 2 qui s’appuie sur les acquis de la directive NIS 1 élargit ses objectifs et son périmètre d’application pour apporter davantage de protection et renforcer la cybersécurité des opérateurs de services essentiels. Près de 10 000 entités sont ainsi concernées en France.

Les registres d’extension internet et les bureaux d’enregistrement qui assurent le fonctionnement quotidien d’Internet font naturellement partie des acteurs européens mobilisés par la directive NIS2. Après un brillant exposé de l’avocat Thomas Rickert, la réunion de Cologne a été l’occasion d’échanger sur les modalités d’application de la directive au niveau national et communautaire, notamment de l’article 28 de la directive relatif aux enregistrements des noms de domaine.
Concilier cybersécurité, protection des données personnelles des titulaires et respect des conditions d’enregistrement suppose une concertation approfondie entre les autorités de régulation, les registres et bureaux d’enregistrement pour trouver des solutions claires et opérationnelles. Les extensions géographiques se basent sur les coordonnées des titulaires pour garantir la qualité et la sécurité des noms de domaine qu’elles gèrent. Elles seront légitimement attentives à pouvoir continuer de vérifier facilement l’éligibilité de leurs titulaires en s’appuyant sur les données whois transmises par les bureaux d’enregistrement.