« Le .BZH est vraiment dans nos gènes, c’est totalement naturel. Cela tombe sous le sens. » Loig Le Lay, Distillerie des Menhirs

Pont-Menhir, Plomelin, Finistère : c’est dans ce vallon bordé de pommiers, au bord d’un ruisseau sur lequel se penchent des mégalithes vieux de 5 000 ans, qu’est né EDDU, whisky français. Création de la distillerie familiale et indépendante Le Lay, c’est le premier et à ce jour le seul whisky intégralement élaboré à base de blé noir dans le monde. EDDU plonge ses racines dans un terroir. Il raconte l’histoire d’une famille, aussi attachée à préserver les liens qui la rattachent au passé qu’à réinventer les traditions, pour le plus grand bonheur des amateurs de whisky.

Pouvez-vous vous présenter et décrire votre activité ?

Je suis Loig Le Lay, de la Distillerie des Menhirs. Avec mes frères Erwan et Kevin, nous sommes la 5ème génération qui gère la Distillerie. Elle a été créée par mon père en 1986. C’est l’année où il a créé la société Distillerie des Menhirs. Au début il a commencé par des produits à base de pommes, et fin des années 90, c’est là ou il a eu la lumière et il a créé le whisky Eddu. Cette année, on fêtait les 100 ans de la distillation au sein de la famille. 1921, c’était la première année où dans la famille Le Lay on a acheté un appareil à lambig. Il appartenait à mon arrière-arrière-grand-mère, qui s’appelle Frances Le Lay. Aujourd’hui, les 3 frères ont trois postes stratégiques. La production pour l’un, la direction pour l’autre, et puis moi je gère plus la commercialisation, la stratégie, le marketing et l’export aussi ! Le whisky est une activité en plein boom, et il y a du boulot.

Vous disposez d’un site internet en .BZH, pourquoi ce choix ?

Le .BZH est vraiment dans nos gènes, c’est totalement naturel. Cela tombe sous le sens. On est pas dans une stratégie où on va faire de la publicité autour du côté Breizh/Bretagne pour en tirer profit. Mon père a milité pendant très longtemps pour les écoles Diwan, il a organisé des fest-noz et des actions pour récolter de l’argent… On est naturellement aux côtés des acteurs de la culture bretonne.

Pourquoi c’est important pour vous de communiquer en.BZH ?

C’est nos racines. Pour nous, c’est élémentaire. Autre exemple, toute notre documentation professionnelle est traduite en breton. Le breton on le trouve aussi sur nos packs et nos communications. C’est certain qu’à l’export, c’est avec l’anglais que je vais faire de nouveaux clients, mais c’est important de montrer notre ancrage et la fierté de nos racines.

    Quels sont les objectifs de votre site internet ? Pourquoi en avoir créé un ?

    Notre site internet, www.distillerie.bzh, est aussi traduit en breton. Le breton est au cœur de nos principes. Si on peut aider avec des entrepreneurs comme Matthieu Breton de chez Coreff et la famille Puech du Groupe Kerne, a dire que le breton fait partie de notre environnement, et qu’il faut le mettre au cœur de nos principes. Et si dans notre sillage, on peut faire adhérer du monde dans nos envies et mentalités, ce n’est que mieux. Après ce n’est pas facile, car beaucoup de monde se pose la question de l’utilité, mais de moins en moins. Il y a vraiment une fierté d’être Breton et de l’écrire.
    Nous commercialisons également tous les produits de la distillerie sur la boutique en ligne de notre site internet.