.BZH : Pourquoi avoir choisi de passer en .bzh ? Que représente cette extension internet pour vous ?
Ludovic Jolivet : Quimper est un condensé de Bretagne. C’est pourquoi l’implication immédiate de notre ville dans la démarche initiée par l’association .bzh allait de soi. Les Bretons d’aujourd’hui savent que leurs racines profondes les tirent vers le haut. Ils ont pleinement conscience que leur authenticité, leur franchise, leur caractère résolu, sont redevenus à la mode, respectés, appréciés à leur juste valeur, dans cette époque un peu timorée, mièvre, minimaliste, où beaucoup de territoires hésitent à assumer leur personnalité au risque d’être noyés dans la globalité planétaire.
C’est tout le sens de notre implication immédiate dans le projet .bzh. Le choix de cette extension n’a rien d’un gadget destiné à satisfaire les utilisateurs compulsifs des nouvelles technologies. Elle répond  à l’un de nos objectifs majeurs : permettre aux Bretons, aux amoureux, aux amis de la Bretagne de manifester, qu’ils vivent ici ou ailleurs, la constance de leur attachement et la solidité de leurs liens avec nos territoires.
L’extension .bzh représente par ailleurs un atout formidable en termes de développement économique et d’attractivité touristique. Elle met parfaitement en adéquation deux valeurs ajoutées fortes sur notre territoire : d’une part un patrimoine historique, linguistique et culturel exceptionnel ; d’autre part une puissante dynamique collective impulsée par l’économie numérique à laquelle Quimper Communauté apporte un soutien particulièrement attentif.
A nos yeux, l’extension. bzh constitue un point de passage obligé entre le passé et l’avenir, entre nos racines et nos axes d’expansion économiques, culturels et sociétaux. Il s’agit également d’un projet global visant à rassembler nos énergies et affermir notre cohésion sociale. Dans ce même état esprit de partage et d’unité, nous avons tenu à célébrer ensemble avec la ville de Vannes notre entrée commune dans l’univers .bzh. Il s’agit selon nous d’un signal positif et concret pour l’avenir de la Bretagne sud, pôle métropolitain d’équilibre… C’est dire à quel point le numérique devient un marqueur important des nouvelles dynamiques territoriales…

.BZH : Comment s’est passé la bascule du/des sites ? Qui en a assuré la gestion technique ?
Ludovic Jolivet : Le projet a été mené en trois phases : nous avons d’abord déposé et activé le nom de domaine quimper.bzh dès que cela a été possible, c’est-à-dire en juin 2014, puis nos équipes se sont chargées des aspects techniques pour migrer les 1100 adresses mail des agents en octobre et enfin le site web de la Ville en novembre.
Le Cabinet, la direction de la communication et la direction des systèmes d’information étaient aux manettes pour la réalisation du projet. Notre prestataire web nous a assisté dans la phase de migration du site notamment pour veiller à maintenir le bon niveau de référencement naturel dont nous bénéficions. Le bilan est positif. La migration s’est déroulée sans incident et la visibilité de Quimper dans les moteurs de recherche est bonne.

.BZH : Quel accompagnement a été mis en place pour les agents ? Comment cela a-t-il été reçu par les Quimpérois ? Par vos collaborateurs extérieurs ?
Ludovic Jolivet : Dès le printemps 2014, nous avons parlé en interne de cette évolution en .bzh. L’association .bzh nous a suggéré de migrer en premier lieu les adresses e-mails des agents, c’était un bon moyen d’expliquer la démarche et de s’approprier le nouveau nom de domaine. Les agents sont devenus des ambassadeurs de Quimper au travers de leurs relations quotidiennes avec les partenaires extérieurs et aussi en interne. Les personnes extérieures à Quimper voient bien l’intérêt d’une extension régionale : cela nous distingue et nous identifie clairement. Et ça paraît aller de soi !

.BZH : En avez-vous profité pour faire une campagne de communication… ? Si oui, pouvez-vous la détailler ?
Ludovic Jolivet : Un plan de communication interne a été mis en place pour expliquer la démarche aux agents et élus dans nos publications (journal, intranet, mails à tous les agents et élus) et nos instances de pilotage. Par ailleurs, nous avons communiqué sur le site, les réseaux sociaux et Le Mag, notre journal à destination des habitants de l’agglomération, dès juillet 2014 et ce jusqu’à la bascule de novembre.

.BZH : Avez-vous pu évaluer l’impact qu’a eu ce changement en terme de notoriété et de visibilité pour la ville ?
Ludovic Jolivet : Il est difficile de quantifier précisément les retombées de cette bascule. Nous en avons des retours diffus mais bons. Côté statistique de consultation du site, nos visites sont stables, sur les 12 derniers mois, nous en avons reçu en moyenne 57 000 par mois. Cette extension est faite pour durer et c’est à cette échelle que nous mesurerons son impact.

.BZH : Ce passage a-t-il motivé d’autres acteurs locaux à passer en .bzh ? (Communauté  de communes, structures culturelles, touristiques, etc.…)
Ludovic Jolivet : Quimper Communauté, la communauté d’agglomération que je préside, est aussi partenaire de l’association .bzh. Il est tout naturel que son nom de domaine change. Cela sera le cas en novembre. Nous avons souhaité opérer cette évolution en deux temps, d’abord la Ville puis la communauté d’agglomération.

Pour consulter le site de la ville, rendez-vous sur : www.quimper.bzh

Découvrez l’interview de Patricia Cousin, maire de Pleumeleuc (35) : ici