Pour une entreprise de l’agroalimentaire, avoir un site internet en .bzh est une façon de promouvoir la Bretagne. Mais, au-delà, la démarche permet de rattacher ses produits à un territoire porteur de valeurs rassurantes de qualité et de proximité.


Des galettes fines au beurre, certaines élaborées avec du blé noir, des petits sablés bretons ou encore de délicieux caramels au beurre salé… Sous les marques Carabreizh (www.carabreizh.bzh) et La Bien Nommée, l’entreprise Kerfood produit des douceurs aux saveurs bretonnes. Que ses sites Internet soient en .bzh n’est donc pas une surprise.
“Porter ce marqueur breton à travers notre communication digitale s’est imposé comme une évidence !”, confirme le patron de Kerfood, Christophe Nicéron. “Ce .bzh dans nos sites Internet et nos adresses mails est un message fort qui permet de valoriser notre identité bretonne et de revendiquer notre ancrage régional auprès de tous nos interlocuteurs, clients et partenaires. Nous contribuons avec l’ensemble de la communauté à faire rayonner la Bretagne hors de ses frontières.” Quand on produit dans la région, la démarche paraît donc logique. D’ailleurs, plus de 100 entreprises parmi les 400 membres de l’association Produit en Bretagne utilisent déjà le .bzh ! “C’est quelque chose qu’on encourage vivement”, décrit ainsi Malo Bouëssel du Bourg, son directeur. “Le .bzh, c’est le signe de ralliement des Bretons sur un territoire numérique. C’est un peu un Gwenn- ha-Du numérique, qui marque une valeur territoriale. Le logo Produit en Bretagne et le .bzh se complètent. Pour nous, c’est une démarche cohérente.” C’est aussi l’opinion de Maxime Tanguy. Ce Finistérien est l’inventeur des Krips (www.krips.bzh), des chips au blé noir. “Avoir un .bzh, c’est plus parlant pour des produits bretons. Je fabrique des produits à connotation régionale. Krips.bzh, ça donne un supplément à leur identité. Et puis, ça sonne bien, Krips.bzh !”

SOLIDARITÉ, OUVERTURE

Mais la démarche va au-delà de la simple promotion de l’identité bretonne. Dans un monde où les repères s’effacent, où l’inquiétude perce quant à l’origine et à la qualité des produits de consommation, la Bretagne est une ressource. Le .bzh peut être un outil d’une forme de marketing territorial, donc, mais avec de véritables racines. Les biscuits et caramels de Carabreizh et de La Bien Nommée, quarante-deux salariés et 5 M€ de chiffre d’affaires, sont ainsi fabriqués à Belle-Île et à Landévant, dans le Morbihan. “Le .bzh est l’occasion de rappeler que, derrière, se cache une entreprise locale, une équipe, une histoire et des valeurs fortes. Des valeurs de solidarité, d’engagement et d’ouverture vers l’extérieur que nous partageons avec le réseau de l’association et qui sont aussi celles de la Bretagne.” Car la région offre également aux entrepreneurs un réseau. L’association Produit en Bretagne (www.produitenbretagne.bzh), par exemple, regroupe des centaines d’entreprises dans tous les domaines, créant des formes de solidarité nouvelles. Et sur la toile, c’est bien le .bzh qui peut rassembler l’économie bretonne sous un même drapeau numérique, ainsi que l’ont déjà compris des dizaines de structures comme la biscuiterie Brieuc, le réseau d’agriculteurs Terres de Breizh ou même l’Association bretonne des entreprises agroalimentaires : “Ce réseau offre une visibilité mais il est surtout agréable de faire partie d’une dynamique positive et solidaire”, conclut Christophe Nicéron. •

Article extrait du cahier spécial .bzh publié en partenariat avec le magazine Bretons
Crédit photo : Emmanuel Pain